et maintenant on mange quoi?

Et maintenant on mange quoi ?

Il n’est pas forcément facile de s’y retrouver lorsque l’on cherche à bien manger. Les industriels regorgent d’astuces pour tromper les consommateurs et leur faire consommer leurs produits. Christophe Brusset dans son premier livre « vous êtes fous d’avaler ça » t’a révélé beaucoup des dessous de l’industrie de l’agroalimentaire. Il a eu de nombreux messages lui demandant comment faire pour choisir les bons aliments et ne pas se faire avoir par le marketing des industriels. Pour répondre à cette question il a décidé d’écrire un second livre « Et maintenant on mange quoi ? » dont je t’ai fait le résumé dans cet article.

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Pesticide, additifs, conservateur

additif alimentaire

Certaines denrées ont vu leur production mondiale exploser au cours des années. Par exemple la production de poivre est passé de 125 000 tonnes à 280 000 tonnes entre 1998 et 2017. Le Vietnam représentait 60% de cette production passant de 18 000 tonnes à 170 000. Cette ascension fulgurante du Vietnam dans la production mondiale est dû à l’utilisation de différents procédés comme les pesticides, les engrais, la mécanisation, la sélection des variétés mais aussi la manipulation génétique. Bien sûr ces techniques ne sont pas sans conséquence pour notre santé. Il existe des produits chimiques pour à peu près tout ce qu’on veut dans les cultures comme réguler le nombre de fruits, la maturation, renforcer la plante pour qu’elle ne plie pas… Ces produits sont bien sûr toxiques mais le marché est énorme, il représente un chiffre d’affaire de 2 milliards d’euros en France. En France c’est plusieurs kilo de produits phytosanitaires par hectare sachant que tout n’est pas déclaré car certains agriculteurs vont acheter en Espagne des pesticides interdit en France.

Heureusement en Europe, la quantité de pesticide est soumise à la loi pour protéger le consommateur. En effets, toute denrée vendue en Europe doit respecter la LMR qui est la limite maximale de résidu de pesticide autorisée. Mais mauvaise nouvelle, la DGCCRF (qui s’occupe de la répression des fraudes), suite à un contrôle, estime que 6% des fruits et légumes vendus en France dépassent cette LMR et sont donc toxiques. C’est d’autant plus inquiétant que 1,9% des produits contenaient des pesticides interdits en France.

Cette LMR n’est pas non plus gage de non-toxicité. Les autorités partent du principe que c’est uniquement la quantité qui fait le poison mais certaines substances comme le glyphosate n’ont pas de seuil de toxicité et le sont peu importe la dose. Pourtant, si on reste sur l’exemple du glyphosate, en fonction des fruits et légumes, la LMR sera totalement différente ce qui est complètement incohérent. La limite maximale de résidu de pesticide autorisé est fixé par pesticides et par produit mais le problème c’est qui y a en moyenne 3 pesticides utilisés par produit et cette LMR ne prend donc pas en compte le mélange de ces pesticides et surtout leur synergie. La notion de LMR disparaît totalement dans les produits transformés, ce qui laisse pas mal de libertés pour les industriels peu regardants sur la qualité de leurs produits. Il est donc possible de trouver des ingrédients dépassant la LMR dans une soupe industrielle par exemple. Il arrive bien sûr de temps en temps aux fournisseurs d’envoyer aux industriels des lots contaminés avec de fausses analyses stipulant que le lot est sain.

C’est la commission européenne qui fixe cette LMR en se basant sur l’avis de l’EFSA (European Food Safety Agency) c’est à dire l’Autorité européenne de sécurité des aliments qui elle-même se base sur des études fournies par les fabricants de pesticides eux-même, sachant qu’en plus de ça, 46% des experts de l’EFSA ont des intérêts dans l’industrie de l’agroalimentaire. On a vu mieux comme indépendance d’une institution. C’est aussi l’EFSA qui évalue la DJA (dose journalière admissible) pour les additifs alimentaires et certains produits beaucoup utilisés dans l‘industrie alimentaire, comme l’aluminium reconnu toxique, n’ont même pas de DJA.

Selon une étude de 2018 de l‘institut national de la santé et de la recherche médicale, augmenter de 10% sa consommation de produits industriels augmente de 12% le risque d’avoir un cancer. (Consumption of ultra-processed foods and cancer risk: results from NutriNet-Santé prospective cohort)

La géopolitique du food business

Aujourd’hui le marché de l’agroalimentaire est largement mondialisé ce qui signifie que les denrées viennent de partout autour du monde et qu’on retrouve certaines marques partout. Mais par contre les normes sont totalement différentes. Les produits de moins bonne qualité sont envoyés en Afrique alors que dans les pays européens il y a beaucoup plus de choix en terme de qualité. Mais il faut toujours avoir en tête que moins le produit est chère et moins il est de qualité.

Le but de l’industriel est de faire le maximum d’argent et pour cela il doit faire la qualité la plus basse acceptable sinon c’est ce qu’on appelle de la « sur-qualité » ce qui peut coûter chère à l’entreprise. Pourquoi faire une meilleure qualité que ce qui est nécessaire ?

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Pour ça les industriels ne manquent pas d’astuces. Christophe Brusset donne l’exemple d’une production de salière. Il a vendu des salières remplies de sel mais totalement scellées pour éviter que les clients ne les remplissent avec du sel de concurrent mais ce n’est pas tout. Ils ont aussi augmenté le nombre et la taille des trous de la salière pour que le sel s’écoule plus vite et donc que ses clients en consomment plus sans s’en rentre compte et sur des milliers voire des millions de salières vendues, ce petit débit en plus représente beaucoup d’argent.

Lobbies & co : à armes inégales

danger pesticides

Certains organismes sont chargés de la protection du consommateur comme la DGCCRF et le service des douanes. Mais il y a beaucoup trop de travail par rapport au nombre d’agents et ces agents dépendent fortement des décisions politiques. Dans « vous êtes fous d’avaler ça » Christophe Brusset évoque une anecdote dans laquelle des lots de thé chinois bourrés de pesticides qui étaient bloqués par le service des fraudes, avaient finalement été débloqués et donc revendus sur le marché français pour ne pas risquer de problème avec la chine. Il y a aussi le scandale des œufs contaminés au fipronil, un insecticides, mais qui se sont vendu dans plus d’une dizaine de pays alors que l’agence alimentaire néerlandaise était bien au courant du problème. C’est la Belgique qui donna l’alerte grâce au dispositif européen RASFF (rapid alert system for food and feed). C’est un système qui permet aux entreprises de l’agroalimentaire et politiques d’alerter toute contamination et risque pour la santé. Ce système est très performant et l’information est diffusée très rapidement. Alors pourquoi il est parfois trop tard quand on est alerté ? Tout simplement parce que les entreprises et les politiques ne lancent pas l’alerte une fois la contamination avérée tout simplement parce qu’il y a trop d’intérêts privés. La France a nié la vente d’œufs contaminés au fipronil sur le territoire mais bien entendu, des documents privés du ministère de l’agriculture montrent bien le contraire.

Beaucoup de décisions se prennent directement au niveau du parlement européenlobbyistes et fonctionnaires cohabitent. La pression faite par les lobbyistes est parfaitement acceptée et autorisée par le parlement européen. Ils fournissent de nombreuses études bien orientées dans leur sens avec tous les conflits d’intérêts qu’on peut imaginer, au parlement européens sur lesquelles celui-ci va se baser pour prendre ses décisions.

La valse des étiquettes

Sur les étiquettes il y a énormément d’informations pour que le consommateur puisse évaluer la qualité du produit. Bien sûr, la lecture est rendue difficile par les industriels en diminuant au maximum la taille de police et en ajoutant des information inutiles comme toutes les traductions dans de multiples langues.

La première information est la dénomination de vente comme « fermier », « artisanal »… mais les industriels trichent souvent sur la dénomination de vente. Un exemple donné dans le livre est l’utilisation du concentré de jus de sureau qui est largement utilisé dans des mélanges pour remplacer des fruits rouges. La raison est simplement que c’est le jus de fruit rouge le moins cher. Il faut aussi indiquer si le produit a été irradié. C’est courant dans certains pays et ces produits sont importés en France sans cette dénomination qui pourtant est obligatoire.

Le deuxième élément à indiquer sur le produit est la liste des ingrédients. Elle doit figurer dans l’ordre des quantités utilisées donc les premiers ingrédients sont les plus présents (même les additifs). Sauf que tout n’apparaît pas dans cette liste. Les additifs utilisés dans la fabrication des ingrédients par exemple comme ceux présents dans le jambon utilisé pour faire une pizza. C’est la même chose pour les auxiliaires technologiques que sont des additifs utilisés pour de nombreuses raisons. Bien sûr ces additifs sont dangereux pour la santé mais peuvent légalement être utilisés sans obligation d’apparaître dans la liste des ingrédients.

Une autre information obligatoire est la quantité de tous les ingrédients mis en avant. Par exemple un yaourt aux fraises doit donner la quantité de fraise. Le problème c’est que cette obligation n’empêche pas les industriels de tromper le consommateur en mettant en avant des ingrédients qui sont en fait en très faible quantité mais pour le voir il faut bien lire l’étiquette.

Le poids du produit doit aussi apparaître sauf que pour des produits identiques, les poids varient fortement car ils ne sont pas standard et donc le seul moyen de comparer les prix est de regarder le prix au kilo. Les industriels mettent volontairement un peu moins dans l’emballage que le poids indiqué car il y a une marge d’erreur autorisée et donc ça leur fait gratter un peu plus d’argent. Le poids est aussi gonflé artificiellement en injectant de l’eau avec des additifs pour que l’eau reste dans le produit.

On retrouve aussi la date limite de consommation (DLC) et la date limite d’utilisation optimale (DLUO) qui sont aussi très importantes. La DLC indique la date à partir de laquelle il peut être dangereux de consommer le produit. La DLUO indique la date à partir de laquelle le produit commence à perdre de ses qualités mais peut toujours être consommer sans risque pour la santé. Les industriels déterminent eux-même ces dates et repoussent souvent au maximum les DLUO pour éviter les pertes.

Le pays d’origine ou le lieu de provenance doivent aussi être indiqués. Le problème c’est qu’il existe des stratagèmes ou plutôt des fraudes pour cacher la vraie origine du produit. Par exemple des produits Chinois sont envoyés dans d’autres pays pour faire disparaître l’origine chinoise et mettre l’origine du nouveau pays. Ou alors ils indiquent « hors CE » ou « hors UE » ce qui cache la vraie origine peu flatteuse.

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Un dernier point obligatoire sont les informations nutritionnelles mais il y a le strict minimum (glucide, lipide, protéines). Il n’y a pas toujours la quantité de vitamine, minéraux, fibres… Le nutri-score a été mis en place pour améliorer la lecture difficile des informations nutritionnelles. Le nutri-score c’est une lettre allant de A à E pour noter la valeur nutritionnelle des produits. Bien sûr les industriels font front pour contrer ce nutri-score et mettent en place leur propre système « nutri-couleur » qui donne une couleur par catégorie en fonction de sa quantité. Par exemple un produit qui a beaucoup de sucre mais pas de gras, aura une pastille rouge dans sucre et verte dans gras. Ça permet de tromper le consommateur grâce à de jolies pastilles vertes.

Sur les emballages on voit souvent des logos comme celui qui garantit que le produit est bio, ou AOC (appellation d’origine contrôlée), bleu-blanc-coeur… Mais les enseignes inventent aussi eux-même leurs propre logos mais cette fois sans cahier des charges à respecter. Tu as surement vu ces publicités ou logos produit « élu » ou « choisit » mais on ne sait jamais vraiment par qui. Les enseignes achètent tout simplement le logo à une entreprise de marketing donc il n’a aucune valeur mais ça le consommateur n’en sait rien.

Les 10 principales idées reçues sur l’alimentation

macronutriments

La plus courante est que les premiers prix sont de bonnes affaires. En réalité les marges faites sur les premiers prix et les produits plus chers sont sensiblement les mêmes. Donc les bas prix ne s’expliquent pas par une marge réduite mais plutôt par une qualité inférieure (autrement dit de la daube).

La deuxième est de penser que manger mieux coûte plus cher. En réalité ce n’est pas forcément le cas. Monter en gamme coûte plus cher mais il est possible de faire des économies en supprimant des produits industriels néfastes comme les sodas, gâteau… bref il faut cuisiner.

Une autre idée reçue est de penser que les gouvernements peuvent nous protéger. Les autorités comme la DGCCRF ne peuvent pas tout contrôler donc le contrôle est en grande partie laissé aux importateurs et fabricants via des analyses. Mais on ne peut pas être à la fois juge et partie, donc lorsque l’industriel détecte un lot contaminé, il peut décider de le détruire, ce qui lui coûte de l’argent, ou écouler sa marchandise en toute discrétion en l’exportant ou en la mélangeant à des produits plus sains.

Une autre idée rependue est de penser que si certains ingrédients sont autorisés, c’est que ce n’est pas dangereux pour la santé. C’est totalement faux et on le voit avec les tonnes d’additifs et de pesticides présents dans notre alimentation et qui sont avérés dangereux même à faible dose.

La cinquième idée reçue est de penser que l’ennemi de la santé c’est le gras, le sucre, le sel… Dans l’alimentation il y a des modes, on commence par diaboliser le gras puis le sucre … et à chaque fois les industriels s’adaptent en proposant des produits sans matière grasse, des produits light, sans sel… Bien sûr tout cela se fait à coup d’additifs pour faciliter les choses.

Une autre croyance est qu’il est possible d’éviter les produits chinois. Les Chinois inondent l’Europe de leurs produits car ce sont les moins chers du marché tout simplement parce que c’est de la vrais daube. Le problème c’est que les industriels ne sont pas obligés d’indiquer la provenance des produits qui entrent dans la préparation d’autres denrées. Par exemple, sais-tu d’où vient la tomate utilisée dans ta pizza ? Ou les oignons et l’ail ?

Idée reçue sept, la malbouffe n’est que liée aux fast-food. Bien entendu il suffit de parcourir un hypermarché pour voir que c’est faux. Il y a beaucoup de pizzas, chips, gâteaux… de quoi se faire plaisir en malbouffe sans aller au fastfood.

On pense aussi souvent qu’on mange mieux au restaurant qu’avec des produits de supermarché. Encore une fois c’est faux, beaucoup de restaurants font passer du fait maison des produits congelés bourrés d’additifs.

L’avant-dernière idée reçue est que tout est indiqué sur les étiquettes. On l’a vu plus haut, beaucoup de choses comme les auxiliaires technologiques n’apparaissent pas sur les étiquettes.

La dixième idée reçue est de penser qu’il est facile de prendre soin de sa santé. On entend souvent qu’il faut simplement faire du sport et manger 5 fruits et légumes par jour. En disant ça on remet la faute de la mauvaise santé sur les consommateurs et pas sur les industriels qui produisent des produits néfastes pour la santé en incitant les gens à les consommer.

Les produits frais

En France plus de 6% des fruits et légumes dépassent les niveaux de pesticides autorisés et 1.9% contiennent des pesticides interdits en France. Pour éviter ça, la seule solution est de manger bio, surtout pour les produits les plus contaminés (raisin, mandarine, cerise, fraise, pêche, pomme, celeri-branche, endive, laitue). 30% des kiwi et prunes sont contaminés en pesticide et les bananes 57%. Tu peux télécharger le rapport détaillé sur le site génération futures.

Concernant la viande, nous avons la chance d’avoir une viande de qualité en Europe avec interdiction d’utiliser des hormones de croissance comme on peut voir dans d’autres parties du monde. Cependant il faut faire attention au mode de cuisson (grillé, barbecue) qui augmente le risque de cancer. Au niveau de la viande hachée, éviter de l’acheter en supermarché car la viande hachée est très sensible aux bactéries. Il est donc préférable de la prendre chez le boucher et qu’il la prépare devant toi pour éviter les risques de contaminations si elle est préparée trop en avance.

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Pour la charcuterie, il faut aussi faire attention aux premiers prix bourrés d’eau et d’additifs.

Au niveau du pain, il en existe de 3 sortes, le « tout venant », le « pain courant » et le « tradition ». Seul le tradition est sans additif donc oublier les autres. Pour le pain de mie il y a souvent du sucre ajouté et des additifs.

Pour les poissons et fruits de mer, les fabricants trichent sur les étiquettes (23% de fraude en 2016). Il est importants d’éviter les produits qui ont été décongelés et surtout ceux qui ont des ingrédients car il sont souvent traiter au nitrites et autres substances.

Privilégie le beurre extra-fin et le beurre de baratte et évite le beurre fin qui contient 30% de crème congelée.

La qualité des œufs ne change pas en fonction du mode de production mais varie en fonction de ce que mange la poule.

l’épicerie

épices

Les épices des souks ne sont pas des épices de bonne qualité. Les épices en poudres s’oxydent rapidement à l’aire libre et à la lumière or sur les souks elles sont souvent à l’aire libre.

Les produits en poudre en général sont utilisés pour la fraude. Certains industriels mélangent des produits pas très clean à des produits plus sains. Il est donc préférable de broyer soit même ses épices ou sinon d’acheter une bonne marque leader soucieuse de son image de marque.

Pour les fruits secs, ils peuvent très bien se conserver sans conservateur mais certains sont quand même ajoutés pour préserver les couleurs. Pour ce qui est pâtes, riz … le piège vient de l’emballage. Ces emballages sont souvent en carton recyclé sauf que ces cartons proviennent de papiers imprimés et ont donc des encres, hydrocarbure, huiles minérales.

Pour les huiles il faut prendre des huiles extraites par pression.

En ce qui concerne les conserves, le principal problème vient du contenant. Le verre est un très bon moyen de conservation, le problème vient plutôt des conserves en métal. Un vernis est appliqué à l’intérieur pour éviter la corrosion du métal. Ces boites en métal contenaient du bisphénol A jusqu’en 2015. Aujourd’hui on trouve bien d’autres substances qui se transmettent à la nourriture.

Nos amis du petit déjeuner

L’industrie du café n’est pas épargnée par les fraudes. Des mélanges d’arabica et de robusta dans les cafés moulus anglais représentent 10% des cafés dit 100% arabica. Il peut y avoir des ajouts de sucre pour ajouter du poids, il y a aussi des falsifications sur l’origine du produit. Bref dès que c’est moulu, il y a une possibilité de fraude. Il est donc préférable de consommer son café en grain.

Pour le thé, le véritable problème vient des pesticides, surtout dans le thé venant de Chine. Pour le décaféiné, les industriels utilisent des solvants pour retirer la caféine mais il reste toujours des résidus et cette caféine au solvant est réutilisée pour d’autres boissons comme les sodas.

« Un pot de miel sur trois vendu en france est frauduleux »

Ces miels sont bien souvent des miels chinois. En réalité c’est bien plus d’un pot sur trois car les usines sont équipées pour reproduire du miel suivant un mélange de sucre, de pollens et d’autres ingrédients et passer les tests de contrôle. Il faut aussi faire attention aux confitures, certaines ne contiennent même pas le fruits comme par exemple des confitures de fraises auxquelles on ajoute juste les petits grains de fraises pour faire croire que la confiture en contient.

Les boissons

Nectar signifie que le jus de fruit a été dilué à l’eau et qu’il reste 25% à 50% de fruits. Bien sûr le processus de production ne donne absolument pas envie de les consommer. Il faut donc préparer ses jus soi-même ou prendre des pur jus.

Pour le vin il y a souvent un ajout de sulfites pour éviter son oxydation même dans les vins bio.

Au niveau des sodas, c’est ce qu’il y a de pire dans l’industrie de l’agroalimentaire donc éviter au maximum leur consommation.

Mon avis

Je pensais avoir tout découvert dans son premier livre « vous êtes fous d’avaler ça » mais en réalité « Et maintenant on mange quoi ? » développe des sujets qui n’avaient pas été abordés. Je n’ai pas pu tout résumer car l’article serait bien trop long. Je t’encourage donc à lire le livre et à me donner ton avis en commentaire.

Points positifs :

  • on y découvre les liens entre gouvernements et lobby
  • Il permet de faire de meilleurs choix alimentaires
  • Le livre n’est pas une redite du premier tome
  • facile à lire avec des pointes d’humour

Points négatifs:

  • on y retrouve les conseils bateau du manger local, bio et éviter les aliments trop gras et sucrés

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Tu peux aussi consulter les avis sur “ Et maintenant on mange quoi ” en cliquant ici

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3 réflexions sur “Et maintenant on mange quoi ?”

  1. Bonjour Matthieu
    merci pour cet article
    je suis très critique et très méfiante concernant les produits transformés mais je trouve que le style de cash investigation est un peu trop à la mode, quitte à laisser entendre des choses complètement fausse comme « le poids indiqué car il y a une marge d’erreur autorisée et donc ça leur fait gratter un peu plus d’argent ». C’est faut j’ai travaillé dans l’agroalimentaire pendant 15 ans et la réglementation est claire sur le poids net des produits: la moyenne des échantillons contrôlés doit être égale ou supérieure (et c’est le cas car tomber pile c’est trop risqué un sous poids et donc un lot non conforme inutilisable) au poid net indiqué et la répartition des poids doit être centrée sur la moyenne (bon je te l’accorde c’est statistique, loi normale, et compagnie 😉 ) donc oui il y a des produits qui ne font pas tout à fait le poids mais il y en a au moins voire plus qui font plus que le poids…
    Sinon, je suis d’accord avec l’auteur sur la majorité des points et je pense qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter…La course aux prix bas a bien dégradé la composition des produits jusqu’aux fraudes diverses… Je dirai juste que c’est le consommateur qui a le pouvoir et fait évoluer le marché car c’est lui qui achète… Je me permets de laisser un lien vers un de mes articles pour les lecteurs qui voudraient apprendre à décrypter les étiquettes sans avoir besoin d’utiliser d’appli c’est plus rapide en plus 😉 https://soigne-ton-assiette.com/decrypter-les-etiquettes-alimentaires/

    1. Mathieu Nunes Sanches

      Merci pour ce commentaire, c’est vraiment intéressant. Concernant le poids, un youtubeur avait pris différents produits pour voir s’ils respectaient le poids affiché. Dans cette vidéo on voit que la plupart du temps le poids correspond bien au poids affiché. Moi qui pèse la majorité de mes aliments, je fais aussi ce constat que le poids correspond dans l’ensemble à ce qui est affiché.
      Après peut-être que Christophe Brusset a travaillé dans les pires entreprises.

      Quand tu dis que le consommateur a le pouvoir, je suis du même avis. Le problème c’est que certains choix alimentaires qui semblent évidents pour ceux qui s’intéressent un peu à l’alimentation, ne le sont au final pas du tout pour beaucoup de monde. Il suffit de regarder les courses des gens à la caisse des supermarchés pour s’en rendre compte.

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